Louis Feuillade
Louis Feuillade 1873 - 1925
Né à Lunel en février 1873, il est le fils d’un courtier en vins. Issu d'une famille bourgeoise et bienpensante, rien ne prédestinait Louis Feuillade à devenir un créateur cinématographique. Réalisateur prolifique de films muets, il devient le directeur artistique de la Compagnie Gaumont. Il meurt à Nice en 1925 à l’âge de 52 ans.
Louis Feuillade et la naissance du cinéma moderne
Au décès de ses parents, il a 25 ans. Plus rien ne le retient dans sa ville natale, il monte à Paris où il devient comptable dans un service de presse. Puis, il se lance dans le commerce du vin de Lunel et devient courtier entre 1902 et 1904. Passionné de lettres et féru de théâtre, il ne désespère pas d’embrasser une carrière littéraire. Il a déjà écrit plusieurs pièces, drames ou autres vaudevilles.
Il participe à la rédaction de plusieurs revues ou publications et sur les conseils d’un ami, il fait son entrée chez Gaumont où il devient scénariste. En 1906, il passe à la réalisation. On lui doit plus de 800 films et court métrages jusqu’à sa mort en 1925. Il aborde tous les genres : le burlesque, le mélodrame, le fantastique, le péplum … nombreux malheureusement ont disparu.
Il est « l’inventeur » du feuilleton au cinéma. On lui doit notamment les premiers Fantomas, films muets, tournés à partir de 1913. Ses films à épisodes, " Les Vampires " (1915), " Judex " (1916), " Tih-Minh " (1918), " Barrabas " (1919) ont déplacé des millions de spectateurs.
Ses origines du sud seront source d’inspiration de quelques œuvres. En 1906, on lui doit deux courts métrages sur le thème de la tauromachie : Courses de taureau à Nîmes et Passes du toréador Machaquito tournés dans l’amphithéâtre nîmois. En 1919, il tourne «Vendémiaire», un hymne à la vigne source de vie, un clin d’œil à ses origines héraultaise, ce film est qualifié de “chef-d’œuvre du réalisme poétique” par la critique.
Ses films tomberont dans l’oubli avec l’arrivée du cinéma parlant. Cependant le cinéma moderne doit beaucoup à Louis Feuillade. Il est le premier à avoir l’idée de faire des enfants de vraies vedettes de séries comiques. Il faudra attendre 1936 pour que commence sa réhabilitation, grâce à Henri Langlois, sauveteur de ses films, lors de la fondation de la Cinémathèque Française.